Road trip, les pistes Italiennes en solitaire

Road trip, les pistes Italiennes en solitaire.

JOUR 1 :

Réveil 4 h du matin pour un départ de Nancy une heure plus tard.

J'étais tellement impatient de partir que la nuit fut très courte.

Direction Bardonecchia en Italie pour rejoindre le camping à proximité des pistes.

Dix heures de route pour y arriver en passant par le col du Galibier, mon premier col des Alpes.

Une petite mise en bouche de ce qui va m'attendre les jours suivants.

Arrivé à 17 h en Italie, et c'est parti pour le montage de la toile de tente.

JOUR 2 :

C'est le grand jour !

Je l'attendais depuis des mois.

Départ pour le col du Sommeiller.

Col mythique en piste qui culmine à 3009 m.

C'est une ancienne piste militaire qui n'a jamais été terminée côté Français.

La fatigue de la veille est bien présente, mais je suis déterminé a aller jusqu'au bout.

Après avoir payé le péage (8€) oui oui c'est pas une blague en plus il y a un jour de fermeture, le jeudi.

Début de piste tranquille en plus je croise des motos en duo, donc je me suis dis : "ça va être facile".

De la forêt à la montagne ça change de décor à chaque virages.

J'essai de trouver mon rythme en mode touriste, je passe plus de temps a regarder le paysage que droit devant.

Le panorama est grandiose !

Les choses vont ce durcir !

De plus en plus de virages en épingles, du devers, des petites marches et le dénivelé qui étire mes avant bras.

A 2800 mètres, je suis complètement H.S !

La moto, une merveille mais moi pas une bonne condition physique.... je galère comme jamais auparavant.

J'étais tellement K.O que je me suis dis : " je fais quoi ici ? "

Après de longues minutes de pause, je me motive de nouveau pour arriver jusqu'au bout !

Les difficultés augmentent avant le sommet, de plus en plus de grosses pierres qui roules avec des sensations d'instabilités à chaque virages.

Plus que 3 virages et j'y suis, je reste déterminé.

Ça y est, voilà le sommet avec de la neige.

J'y suis arrivé !

3009 mètres !

En haut un paysage désertique on ce croirait sur la lune.

Après de longues minutes de repos il faut redescendre....

Ce fut un défi, dur pour moi mais tellement magique.

Je peux que vous recommander d'y aller.

JOUR 3 :

Départ pour le col Del Finestre et de l'Assietta.

Mise en jambes dès le matin avec une route très étroite et des épingles tous les 50 mètres.

A mi parcours la piste commence dans la forêt sans aucune difficulté, c'est un vrai billard.

Je prend mon rythme, la fatigue et toujours là.

Au sommet 2176 m une vue incroyable sur toute la piste.

Quelle plaisir de voir ce qui a été fait.

Reprise de la route pour quelques Kilomètres et départ de la piste L'assietta.

Une piste très longue facile mais qui peut être piégeuse quand vous prenez trop confiance.

Toujours des vues splendides a s'en fracturé la rétine.

Au sommet 2472 m.

JOUR 4 : (Une journée sans fin)

Je remballe la tente et quitte le camping pour 3h de route, direction l'Alta via del sale (la route du sel).

Elle serpente entre Italie et France à plus de 2000 m.

Cette fois ci je suis bien chargé, environ 50 kg donc le pilotage ne sera pas pareil.

Comme au Sommeiller, il y a un péage (15€) à réserver à l'avance sur un site.

Départ sous un soleil de plomb, plus de 30 °C mais ça sera de courte durée.

Un orage éclate à la moitié de la piste.

Je me sens tout petit et j'essai de trouver un endroit pour m'arrêter à l'abri.

La température chute à 10°C et avec l'humidité, il fait froid.

Une fois l'orage terminé, je reprend la piste pour arriver jusqu'au bout.

A ce moment là, les galères vont commencer....

Après 500 m de route, je trouve la moto bizarre comme sur des œufs.

J'entends comme un bruit de roulement.

Là je me suis dis : " Oh non pas ça, pas maintenant !"

Me voilà à 17h30 avec un pneus à plat dans la montagne toujours en Italie.

Pas de panique, j'avais anticipé ce genre de situation avec l'outillage nécessaires et chambre à air de rechange.

J'avais choisi les TKC80 car ils ont une carcasse souple ce qui rend un peu plus facile le changement de pneus.

1 Heure plus tard j'ai enfin fini et je croise les doigts pour pas que ça recommence.

Coup de téléphone d'un camping que j'avais appeler le matin même pour me dire qu'il est complet.

C'est le deuxième ainsi.

J'avais en tête un coin de bivouac, je reprends la route et 3 h plus tard route fermée, pas moyen de passer.

Il est 22h et j'ai pas d'endroit pour dormir....

Je redescend de la vallée, je me pose et là grand moment de réflexion....

Je prends une décision complètement folle !

Je reprends la route de nuit direction l'Aveyron pour rejoindre ma famille qui est déjà en vacances.

La fatigue est très présente mais je suis déterminer que j'ai pas envie de dormir.

JOUR 5 :

Il est 3h30 du matin, je roule depuis plus de 4 h avec la visière ouverte pour rester éveillé, il faut que je dorme j'en peux plus !

Je m'arrête sur une aire de repos et je m'allonge à même le sol.

Les gens me regarde bizarrement.

Après une bonne sieste 1/2h plus tard et un red Bull, je reprends la route.

C'était long comme jamais.

Arrivée à Pont de Salars 10h.

A ce moment, je réalise ce que je viens de faire !

24 h de moto 1000 km, avec de la route, du off, une crevaison,1/2 h de sommeil.

C'est complètement fou, mais je lais fait !

JOUR 6 à 13 :

Repos en famille pour profiter des vacances.

JOUR 14 :

Départ de Pont de Salars 9 h pour rejoindre le Lac des Settons dans le massif du Morvan.

Il fait chaud, encore plus de 30°C et la route sans intérêt, je m'ennuie à fond !

Arrivée à 16h et montage de la tente sous la pluie.

Que ça fait du bien de l'eau fraîche.

Après une bonne pause au bar, je rencontre 3 Parisiens motards débutants en off road.

Nous avons échangé longuement sur le sujet ainsi que sur l'aventure.

Merci les gars de votre bonne Humeur.

JOUR 15 :

Levé à 7h, je remballe la tente et prépare toutes mes affaires pour le départ.

Je profite du petit déjeuner au bord du lac avec quelques rayons de soleil et le calme.

La nuit a été agité : entre l'orage et des campeurs qui ont fait la fête !

9h je prends la route direction Alesia voir la statue de Vercingétorix.

Quelle surprise sur place je rencontre un abonné.

16 h je suis enfin à la maison.

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J'ai passé 15 jours formidable, face à moi même lors de mes galères.

J'ai découvert de nouveaux horizons, de nouvelles personnes toutes passionnées par le off road comme moi.

Le seul problème ça été la barrière de la langue, je crois que je vais me mettre sérieusement à l'anglais.

Au moment où j'écris je suis encore sur un nuage avec des souvenirs plein la tête.

La T7 a été parfaite et elle porte bien son nom :

Moto d'aventures.

D'ici quelques jours, je redescends dans les Alpes à moto, direction le Alpes aventures festival.

J'espère pouvoir rencontrer quelques un d'entre vous !

Sur ce, comme on dit chez moi :

Gaz gros !!!